Comment les objets connectés pour silo fonctionnent-ils ?
Les IBC tanks et silos connectés à Internet font partie des multiples solutions développées dans le cadre de la transition numérique du domaine agricole. De précieuses informations sont ainsi transmises sans délai à d’autres objets connectés ou directement à l’agriculteur via une application web ou mobile.
Si cela paraît à priori plutôt simple, dans le concept comme dans l’utilisation, un silo connecté concentre en réalité de nombreuses technologies. Quels sont les outils utilisés ? Comment les données sont-elles retransmises et sécurisées ? Quelles installations prévoir pour ces capteurs ? Voici quelques-unes des questions auxquelles nous allons apporter ici des réponses pour y voir plus clair sur le fonctionnement des silos connectés.
Les différentes mesures permises par les capteurs dans un silo
Les capteurs pour silos connectés transmettent des informations au sujet de 3 grandes catégories de mesures :
- le niveau de stock de céréales ;
- la température à l’intérieur du silo ;
- le taux d’humidité des grains.
Les capteurs de niveau sont probablement les plus novateurs du marché et les entreprises qui les conçoivent rivalisent d’ingéniosité pour offrir des solutions toujours plus performantes. Leur objectif est d’offrir un contrôle précis et quasi permanent, pour pouvoir ensuite adapter la stratégie logistique.
Quant aux capteurs de température et d’hygrométrie, leur fonction est d’aider à la prise de décision pour la mise en route de la ventilation dans le silo, limitant ainsi les risques sanitaires, mais aussi les risques d’explosion des silos par exemple.
Les modes de fonctionnement des capteurs de niveau
Pour bien comprendre comment fonctionne un silo connecté, il faut s’intéresser de plus près aux différentes technologies de mesure qu’ils peuvent intégrer.
On trouve d’abord les sondes de niveau des silos connectés, situées à l’intérieur des installations de stockage. La plupart d’entre elles fonctionnent à l’aide d’électrodes, soit sous forme de sonde conductive, soit de sonde capacitive. Néanmoins, cette technologie est peu utilisée dans les silos à grains et granulés, car elle est surtout développée pour le contrôle de niveau des liquides.
Les capteurs à radars et à ultrasons sont plus répandus, et se positionnent eux aussi dans le silo. Ils émettent respectivement des ondes électromagnétiques et sonores en direction des céréales, leur permettant de déterminer à quelle distance ils se trouvent de la surface du produit stocké, et d’en déduire le volume.
Enfin, il existe des capteurs non intrusifs, qui se placent à l’extérieur du silo. Le niveau est détecté grâce au courant électrique généré, alors le silo se déforme très légèrement en fonction de la quantité de produits qu’il contient.
La mise en place des outils de contrôle de stock
L’installation des capteurs sur les silos connectés dépend évidemment de leur mode de fonctionnement. Beaucoup des modèles actuels ont l’inconvénient de devoir être installés à l’intérieur du silo, et sont donc soumis aux problématiques de l’environnement (poussières, humidité, etc.). Ils sont soit placés sous le couvercle du silo, soit installés après avoir percé le silo. Les risques d’infiltration d’eau ne sont pas négligeables lors de ce type d’installation.
Un capteur extérieur se positionne quant à lui à hauteur d’homme, tout simplement au niveau du pied de l’infrastructure de stockage, dans un délai d’à peine 20 minutes. Une mousse isolante est ensuite mise en place, faisant office de protection face à la température variable, à l’eau, aux poussières, etc.
La communication entre les silos et les utilisateurs
Une fois mis en place et paramétrés, les capteurs peuvent être mis en service pour détecter et transmettre le niveau de stock restant ou des informations sur la température et la teneur en vapeur d’eau.
Au-delà des différents types de mesure précédemment évoqués, les technologies liées au fonctionnement des silos connectés doivent donc permettre d’établir une communication entre l’appareil et une interface de visualisation. A l’aide d’électronique, de code informatique et d’utilisation des ondes radio, le capteur devient alors connecté.
A présent, les défis au sujet de cette communication entre les objets dans le domaine agricole sont de pouvoir bénéficier d’une solution peu coûteuse, nécessitant peu d’énergie et fonctionnant partout. Pour y répondre, bon nombre de fabricants de capteurs pour silos connectés utilisent un très faible débit, en passant par des opérateurs comme Sigfox qui exploitent de basses fréquences.
L’accès aux données via un service en ligne
Collecter des informations de stockage est une chose, pouvoir les visualiser et les utiliser pour définir ses stratégies logistiques en est une autre. Cela est rendu possible par la plateforme web de surveillance des silos connectés, proposée par chaque fabricant de capteurs connectés.
Il s’agit d’un tableau de bord qui répertorie toutes les données essentielles de chaque capteur : niveau de remplissage, seuil d’alerte, dernière alerte de niveau bas, température, etc. Cette plateforme connectée au silo permet aussi de gérer les utilisateurs qui y ont accès, d’établir des rapports à la semaine, au mois ou à l’année sur un capteur ou un groupe de capteurs, ou encore d’obtenir des informations sur la maintenance de ces systèmes de surveillance.
Autre atout des plateformes de ce type : l’intégration ERP, qui permet de relier les données de plusieurs applications entre elles. Grâce à cela, on peut envisager un fonctionnement plus global des capteurs connectés. A titre d’exemple, on peut mettre en lien la plateforme de contrôle des silos avec l’outil de gestion des commandes, pour contacter directement un fournisseur dès que le capteur annonce un stock trop faible.
L’information à portée de main sur Smartphone ou tablette
L’un des intérêts majeurs d’une solution connectée est d’avoir accès aux informations voulues sur le moment présent, où qu’on le souhaite et sans délai. L’application mobile pour les silos connectés est donc un produit indispensable, puisqu’elle est accessible depuis un simple Smartphone.
Simplifiée par rapport à la plateforme web, l’application fournit quelques données clés : la quantité restante de céréales dans les installations de stockage bien entendu, mais pas seulement. A titre d’exemple, les systèmes les plus aboutis permettent de visualiser la prévision de stocks sur les jours suivants à l’aide de graphiques.
Des services très utiles sont aussi intégrés à ce type d’application connecté, comme la possibilité de déclarer manuellement un silo à grains vide ou de bénéficier d’un système d’alerte lorsqu’un chargement de camion optimal peut être commandé.
La question de la sécurité des silos connectés
Au moment d’évoquer la sécurité liée aux silos connectés et à leur fonctionnement, on peut engager deux types de réflexion :
- la protection des données, qui est toujours sensible lorsque l’on se trouve dans un environnement connecté ;
- la sécurité au travail des agriculteurs et des agents de coopératives, qui se trouve grandement améliorée grâce au système de contrôle à distance.
Tout d’abord, il faut savoir que l’information collectée est prisée par les entreprises, car elle est à la base du développement de nouveaux produits et nouvelles stratégies de vente auprès des opérateurs du domaine agricole. Néanmoins, il faut réussir à assurer la protection de ces données, mais aussi du système tout entier, pour éviter les risques de dérives, voire de piratage. C’est pour cette raison que certains fabricants de capteurs mettent en avant le respect du RGPD et la fiabilité des entreprises assurant les services de stockage et de traitement de l’information.
Si certains restent sceptiques au sujet de cette protection virtuelle, on peut en revanche affirmer que le fonctionnement des produits connectés assure la sécurité physique des individus qui utilisent les silos à grains. En effet, tout peut être effectué à distance : pas de danger de tomber dans le silo ou d’inhaler des poussières novices.
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